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| Sujet: Une douleur Mar 2 Oct - 17:55 | |
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Echanges malsains Violents matins Tu dors sans penser que je te vois Marre de regarder Marre d'écouter Envie de rien Indescriptible besoin Pourtant ... Non ... Rien ne m'encourage Rien ne me décourage Juste là à vivre ce qu'il n'y a pas à vivre Juste là à sourire à ceux qui ne méritent aucun rire Juste là à penser qu'il n'y a plus rien à penser Que je voudrais m'acharner sur ces acquis déjà perdus Que je voudrais être crue sur des sujets inavoués Rien à faire Rien à lire Rien qui m'exalte et me réjouit Il aura suffit que j'écoute la caresse de ton souffle pour que je m'incline Rien ne m'aurait retenue si bien que ses mains délicates, qui ne l'ont pas fait A l'heure qu'il est, j'ai encore sur moi son odeur A l'heure qu'il est j'ai encore en moi cette envie criminelle Douce torture
....Elle ne dit toujours rien, Elle ne peut pas. Sa seule vue la rend muette. Il l'attire vers lui, et l'embrasse sur la joue, elle rit. Question de stress, réflexe débile incontrôlable. Il sort un couteau et caresse son visage....
Ne me donne pas l'occasion de te revoir N'oublie jamais que je suis celui qui t'envi et te désire Pars maintenant Retourne-toi et marche aussi loin que tes jambes te portent Ne regarde pas ma lame effleurer ton visage Puisque rien ne nous aurait rapproché que ce plaisir effréné Tu croyais rire je t'offre ce sourire éternelle Souvenir d'une nuit passée avec la mort Tu te croyais à l'abri je t'offre à nouveau la vie
Elle voudrait crier, appeler à l'aide mais la peur et la douleur l'en empêche. Sa vie défile, son cœur s'emballe... La douleur a pris son visage. Avoir mal. Souffrir, pour oublier peut-être cette autre brûlure. Elle n'ose bouger sa mâchoire par crainte que la douleur s'amplifie. Goût du sang. Sa peur réveille l'autre douleur. La souffrance ne finira donc jamais. Elle a si mal, tellement mal. Geste vers le cœur, comme pour l'arracher ou le caresser. Le bras retombe. Le visage se vide, sans expression. Le regard est mort. Elle reste allonger sur son lit dans la pénombre de la nuit...
Qui la verrait ainsi ne surprendrait rien de sa souffrance. Elle sait bien qu'il ne fait pas bon rester dans cette pièce noire ou la mort rôde peut-être encore. Elle gêne le passage des anges qui déserteraient ce lieu. Elle se déplace un peu et écrase son dos contre la porte, elle épouse l'épaisseur du mur. Puis elle se tourne vers l'intérieur de la chambre, ombre noire. Silence. Silence épais. Elle tend l'oreille. Elle devine plus qu'elle n'entend un halètement très lent. Elle sait qu'elle se vide lentement de la vie. Elle sait que le sang suinte de ses joues. Mais son corps tout entier ne lui obéi plus tétanisé par la peur de ce visage figé qui lui fait face....
Il est un regard qui en moi restera gravé. J'y ai lu la haine j'y ai vu ma peur. J'y ai vu mon désespoir et ma terreur. Mélange de "je vais mourir" Et de "crois-tu que tu vas souffrir ?" Aucune douleur n'est comparable à celle que j'ai perçue ce jour là. Aucunes larmes ne couleront plus denses qu'elles se sont déversées ce jour-là. Quand à travers l'espoir du miracle On entrevoit l'abandon d'un croyant, Alors il n'est plus rien de possible. Il n'est plus rien vers quoi on peut s'enfuir. Juste ce souvenir déchirant d'une lame tranchant mon visage.
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